Se pourrait-il que nos migrations se veuillent tentatives d’appropriation, de « colonisation », économiques, politiques, sociales, culturelles ou religieuses, virtuelles ou réelles ? …
Se pourrait-il que certains d’entre nous, migrants, s’exilent avec la ferme intention de tirer profit de l’hospitalité des territoires qui les accueillent ?
Qui a encore l’audace de se poser la question, pour soi, et non pas, comme trop souvent, au seul sujet des autres, ces « migrants » que l’on ose accueillir au prix d’un effort surhumain (financier), au péril de se voir « conquis » par on se nait quelle volonté de puissance « étrangère » ?
La migration comme processus de conquête ? Mais qui parle de qui ? Pense-t-on sérieusement que certains d’entre nous, plus que d’autres, convoitent avec une avide raison le « secret » de la réussite (potentielle ou amorcée) (cf. les matières blanches, les matières grises) de certaines nations parmi toutes ?
Mais, finalement, qui suis-je, pour juger, apprécier, ce qui est bon ou mauvais, au cœur d’une migration, libre ou, qui plus est, contrainte ?
Assurément, la migration, ma migration, nos migrations, sont, avant tout, un processus de conquête pour… la vie. Vivre et assumer nos migrations, tel est le défi, à travers les âges, plus qu’hier et moins que demain !
Pierre