JOSEFA et moi, migrant ?

C’est très progressivement, à travers la lecture des textes fondamentaux de la Fondation Josefa, à travers les rencontres périodiques et, surtout, les longs échanges individuels avec Gilbert, que m’est apparu le vrai visage de Josefa, au-delà du service caritatif commun à de nombreuses entreprises et actions philanthropiques… 

  • J’ai découvert que Josefa proposait une véritable réciprocité de la rencontre faite d’échanges, asymétriques dans leur contenu mais équivalents, de services, de ressources, de richesses partagés, sans aucune forme de supériorité de qui que ce soit, chacun apportant ce qu’il a et ce qu’il est.
  • Partage aussi de fragilités et de vulnérabilités respectives.
  • J’ai compris également que la recherche de financement était tout à fait originale : d’abord, le fait de vouloir constituer un capital initial qui permettrait à la Fondation de se suffire d’une manière durable et une fois pour toutes.
  • Ensuite, la proposition d’engagement des contributeurs dans un projet à dimension économique, soit en participant à l’acquisition d’éléments de la Maison Josefa (droits immobiliers), soit en devenant des partenaires durables au-delà de leur contribution financière (libéralités).
  • Surtout, Josefa m’est apparue comme un véritable projet de société, ambitieux dans sa dimension limitée, appelé à modifier fondamentalement les regards et les relations de ceux qui sont appelés à vivre ensemble.

Certes, ce que j’ai eu plus de mal à accepter, c’est le terme même de « migrant », qui, pour moi, connote un déplacement lointain, ponctuel, et, d’une certaine manière, sans retour, même s’il peut prendre un très long temps pour se rendre d’un point à un autre. Ma culture m’avait rendu plus familier un autre vocabulaire comme « pèlerins », l’image de la route, du chemin, les voyageurs, les missions… Autant, j’accepte tout à fait et comprends l’aspect symbolique de la migration pour le sédentaire que je suis devenu, autant je buttais sur le mot et sur son extension : « tous migrants » qui est le cœur de la Fondation Josefa. Mais, la route continue… et je ne désespère pas d’y adhérer de plus en plus.

Jean-Louis