Pour commencer : Qui es-tu ?
Je m’appelle Waleed Elias, je viens de Syrie, de Homs plus précisément. Je suis marié et j’ai une fille.
Depuis quand es-tu en Belgique ?
Cela fait un an et trois mois.
Je sais que ton voyage vers la Belgique a été difficile, que s’est-il passé ?
Je suis venu par la mer. Entre la Grèce et la Turquie, le moteur s’est arrêté. C’était une situation très dangereuse, les vagues étaient énormes et l’eau est entrée dans le moteur. Nous étions immobilisés. J’ai eu l’impression que le temps s’était figé. Que j’étais devant Dieu. J’avais très peur. Je pensais que j’allais mourir. Je n’ai pas pleuré, mais les larmes ont envahi mon cœur quand je disais en mon for intérieur : « Dieu, j’ai une petite fille, protège-la ». Je remercie Dieu de m’avoir permis de rester en vie.
Je sais aussi que tu aimes cet endroit – la Maison Josefa. Veux-tu en parler ?
En effet, j’aime cet endroit ! Un lien étrange m’y lie, je ne sais pas quoi exactement, peut-être un lien familial. Car ce n’est pas un simple refuge, c’est un endroit vaste et calme qui donne un sentiment de tranquillité, de famille. Il a une saveur et une couleur particulières, et il respire de créativité.
Parle-moi de ton avenir.
J’aimerais d’abord maîtriser le français. Ensuite, je m’occuperai de construire un futur convenable pour ma famille. Je n’oublie pas Josefa, je voudrais que ce projet garde le cap et j’aimerais y contribuer.
Que ressens-tu maintenant que ta famille est arrivée auprès de toi ?
Je suis vraiment très heureux que mon épouse et ma fille soient arrivées après cette longue attente ! Merci à tous ceux qui nous ont aidés.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Oui, je voudrais remercier Gilbert et Annabelle pour tout ce qu’ils ont fait. Ce sont vraiment des gens bien. Un grand merci aussi à Guillaume et Laetitia : « vous êtes géniaux ». Et bien sûr, je n’oublie pas le Carmel et tous ceux qui font partie de Josefa : vous avez mon respect et ma reconnaissance.
Waleed