Ce 4 octobre 2018, la Maison Josefa a fêté son entrée en rénovation et embellissement. Pour la plupart d’entre nous, la Maison Josefa était déjà bien connue. Pour d’autres, c’était la première fois que le seuil de la Maison Josefa était franchi : ensemble, il s’est agi de goûter une hospitalité en réciprocité…
En 2011, l’aventure Josefa avait débuté en se laissant questionner par ce qui était, alors, appelé la « crise de l’accueil ».
Migration et Accueil : que dire, que proposer de « nouveau » ? Telle était notre interrogation.
Après quelques mois de réflexion, de discernement, nous avons alors décidé d’ouvrir la première page du livre Josefa.
En compagnie de nouveaux visages, nous avons commencé à écrire notre vision qui, pas à pas, s’est précisée, unifiée et spécifiée.
Reconnue d’Utilité Publique le 15 juin 2012, la Fondation Josefa a aujourd’hui pour intuition fondamentale que, par nature, en tant qu’êtres humains, nous sommes « tous migrants » et qu’une hospitalité en réciprocité ouvre une voie nouvelle pour nos migrations.
Nos migrations sont au cœur de notre condition humaine, au cœur de notre Histoire humaine.
En rupture avec les schémas classiques, Josefa ose s’engager, questionner et proposer une voie renouvelée face aux défis du fait migratoire, selon cette vision sociétale : « Tous Migrants », et, selon son expérience au quotidien, au seuil et au sein de la Maison Josefa.
Vision : « Tous migrants » selon une approche voulue globale (physique, psycho-intellectuelle et spirituelle) pour chacune des personnes que nous sommes, pour chacun en son unicité, en privilégiant les dimensions culturelles et convictionnelles attachées à nos migrations.
Mission : La Maison Josefa est au service d’une conversion de regard sur nos migrations. En son sein, à Bruxelles, vivent une trentaine de co-résidents, migrants du monde, et des propositions multiples : sociales, culturelles et convictionnelles.
Ce 4 octobre, il s’agissait de remercier, de rendre grâce pour le chemin parcouru et, en particulier, avec le Carmel Saint Joseph.
Ainsi, c’est en 2013 que le Carmel Saint Joseph avait croisé la route de Josefa et, en 2014, que s’était ouverte la réflexion pour une mise à disposition des immeubles de la rue des Drapiers. Après bien des péripéties, c’est en 2018 que le Carmel Saint Joseph, avec le concours de la Fondation Josefa, de ses contributeurs et de ses partenaires, a validé la rénovation des immeubles afin de pérenniser la mission Josefa.
L’ambition de cette étape architecturale est de favoriser quatre piliers fondamentaux : la sécurité, le fonctionnement et la fluidité de la circulation, les économies d’énergie et le confort afin de faciliter et de renforcer la vie des résidents et des visiteurs de la Maison Josefa, sans négliger l’embellissement des immeubles.
Sur la base et en respect de l’histoire de ces immeubles et surtout de l’expérience vécue par la Maison Josefa depuis mai 2015, il s’agit, outre de soutenir une capacité d’accueil de 32 personnes, de faciliter les autres gestes voulus par la Fondation Josefa : sociaux, économiques, politiques, culturels, artistiques et convictionnels.
De sorte que le 4 octobre, il ne s’agissait pas seulement de fêter les travaux de la Maison Josefa, mais bien de saluer la présence, l’accompagnement jusque-là et les appuis encore à venir de vous, de nous tous migrants.
A titre d’invitation, d’incitation, les remerciements sont allés aux entreprises qui coopèrent à la rénovation de la Maison Josefa sous le regard attentif et expérimenté de l’architecte Erwin Spitzer ; sans vouloir les citer toutes au risque d’en oublier, quelques noms : l’entreprise générale Zieleniewski, Toiture Ozan, Gyproc, Velux, Eternit, Dieteren, Somfy, Legrand, Cisco, Bosch, Van Marcke, Soler&Palau et bien d’autres…
Par ailleurs, il a été essentiel de souligner l’appui des quelques 200 donateurs de la Fondation Josefa.
Pour autant, il faut ajouter que Josefa ne bénéficie à ce jour d’aucun subside et que son activité est quasiment portée uniquement par des engagements bénévoles ou des conseils pro Bono.
Et, de fait, les besoins en ressources humaines, matérielles et financières restent conséquents.
A titre d’exemple, après les travaux, il s’agit surtout de finaliser l’aménagement de la Maison Josefa : tout le mobilier des logements, les équipements de la cuisine, de la buanderie, les aménagements de la biblio/médiathèque, des espaces culturels, artistiques et de méditation, du jardin ; mais, il s’agit aussi d’assurer des réserves financières suffisantes pour couvrir les frais de services (conciergerie, prestataires ou conseils divers) et de renforcer les capacités de la Fondation Josefa afin de porter plus avant sa mission avec les objectifs engagées en 2018 : déploiement de la voix Josefa dans les champs politique et institutionnel au niveau international, création de l’Academia Josefa et du blog, recherche active pour la création d’une seconde Maison Josefa et construction d’une poustinia.
D’ici fin 2019, les besoins sont estimés à quelque 500.000 €.
Dès lors, toutes les suggestions ou les propositions d’appui sont bienvenues.
Le 4 octobre, en conclusion, les vœux partagés entre tous, portèrent sur le fait qu’au travers de la Maison Josefa, nos migrations puissent puiser ou apporter du sens plus largement dans nos sociétés.
A nous tous migrants, présents le 4 octobre à la Maison Josefa ou de par le monde, l’équipe Josefa a souhaité de beaux et paisibles cheminements, pour notre présent et assurément pour les générations à venir.
La Maison Josefa est nôtre.
Au cœur de nos migrations, la Maison Josefa,
Un seuil, un espace, ceux de l’hospitalité voulue en réciprocité,
À l’épreuve de nos libertés.