Depuis 2011, la Fondation Josefa s’efforce de partager sa vision « Tous Migrants » comme fondement de notre Histoire-Humaine...
Pour rappel, il ne s’agit aucunement de dire que nous serions tous « des migrants » à l’image d’une discrimination classiquement entretenue jusqu’à aujourd’hui autour d’une catégorie appelée « les migrants ».
Bien au contraire, pour Josefa, « Tous Migrants » veut signifier que nos migrations (physique, psycho-intellectuelle, spirituelle) sont fondement et mouvement ; tout en préservant que chaque migration est unique, car chaque être humain est unique.
Après avoir créé en 2015 la Maison Josefa, à Bruxelles, depuis 2020, la Fondation Josefa tente de penser l’Habitat comme Migrant. Qu’est-ce à dire ?
Il s’agit de nous inviter à nous interroger quant à nos modes d’habitat, quant à nos cultures d’habitat, parfois oubliées, souvent contrariées voire contraintes, ou bien encore imaginées, alors que le manque (d’) ou le mal habitat-logement perdure, en particulier en Europe. N’y aurait-il pas une ontologie, voire une éthique, en tout cas, une économie de l’habitat à repenser, voire à créer, au sens où l’Habitat en soi peut être envisagé comme existance, entre mouvement et repos ?
De fait, l’habitat n’en est plus « statique » (tantôt refuge où je me retire, tantôt lieu duquel je m’extrais vers le « social »), mais, dynamique, entendu comme manière, en soi, d’être au monde : migrant.
La question en devient alors : comment composer au mieux, singulièrement ou collectivement, ces deux entités vivantes que sont mon être-migrant (en tant qu’être vivant, humain, migrant) et un habitat migrant qui m’habiterait, temporairement ou durablement, au gré de leurs propres rapports de mouvement ou de repos ?
Penser l’habitat comme possibles trans-hospitalités (entre sois) donne assurément à penser notre condition humaine, créatrices ou hôtes d’habitats, et ce, en leurs expressions vivantes, conjuguées au singulier comme au pluriel.